mardi 28 octobre 2008

Forêt de St-Germain-en-Laye

Certaines photos sont un peu sombres mais il faut composer avec la réalité de l'automne. Si cette saison nous offre une belle palette de couleurs, elle est en revanche moins lumineuse que l'été.


En témoignage ce ciel aussi opaque qu'un couvercle de boîte à chaussures ! Il semble prendre appui sur les arbres presque entièrement dénudés et qui paraissent de ce fait plus fragiles. Est-ce à ce moment que le ciel nous tombe sur la tête ?


J'ai dû enfreindre le fameux "pelouse interdite" pour photographier cette arbre de près. Mais qu'est-ce qui est interdit au juste ? "Pelouse interdite" ! Et pourtant elle pousse la pelouse ! On peut interdire à la pelouse d'être avec un désherbant mais tenter de la dissuader avec un panneau...


Un tronc immense couché au sol. Je l'ai osculté mais n'ai point entendu les battements de son coeur. On ne se refroidit pas immédiatement après que la vie se soit évaporée de nous, ainsi ce tronc n'était pas encore sec. Pourtant abattu, coupé de ses racines, doit-on le considérer comme du bois mort ? Il était cliniquement mort...


Les feuilles de cet arbre étaient toutes rondes et de plusieurs couleurs. Elles m'ont fait penser aux gommettes qu'on utilise enfant.
Vous aurez remarqué comme parler de la mort nous incite irrémédiablement à évoquer des sujets plus enjoués. Passer du coq à l'âne. Passer de la mort à l'enfance ou le début de la vie.


Ce chemin était goudronné mais heureusement tapissé de feuilles craquantes. Lorsqu'on se trouve emmitouflé dans la forêt, une perspective de lumière reste appréciable (ici au centre de la photo).


Cette photo est assez grise mais on y voit de nombreux détails (plus que sur la deuxième que j'ai prise du même sujet et surexposée). Les plus fines branches me font penser au duvet qu'il y a sur les plumes des oiseaux.


B. a eu la gentillesse de s'occuper de faire correctement poser le scarabée avec un support choisi, une feuille jaune, pour faire ressortir les détails de la bête !


Hi ! hi ! Le scarabée en train de se casser la figure ! Ne vous inquiètez pas ! Sa chute fut amortie par les coussinets mouelleux de B.


"Mon cher Dupont, je crois qu'il est mort le soleil !
- Je dirais même plus, cher Dupond, il semble qu'il sort le moleil !"


Et en effet, Dupond avait raison, le moleil s'est enfin montré, est sorti de son camouflage gris, pour éclairer la mare aux canes.


On ne le voit que très peu mais le banc était squatté par un corbac (tache noire sur le dossier du banc). Chaque fois que des promeneurs quittaient un banc, un corbeau allait mener ses investigations sur les lieux désertés, espérant y trouver quelques mets abandonnés...


Bouquet de champignons éclairé d'une douce lumière rasante. La lumière de l'automne est vraiment très agréable car douce, comme tamisée. Elle n'affadit pas les couleurs et n'écrase pas les formes des sujets comme le fait la lumière zénitale de l'été. Au contraire, cette lumière rasante donne du relief aux champignons et ils n'en sont que plus beaux.


Les fougères asséchées se replient sur elles-mêmes et inspirent par leurs postures d'étranges créatures.


Celle-ci me fait particulièrement penser à un animal-machine, un cheval en armure, animal qui a d'ailleurs, bien malgré lui, participé à presque toutes les guerres de l'humanité.


Pourquoi cette rangée d'arbres me fait-elle penser à la vitrine d'un coiffeur où l'on peut apercevoir une rangée de femmes sous casques séchants ? Certainement parce que la coupe de ces arbres est bien entretenue par la mairie. En arrière-plan, le château de Saint-Germain-en-Laye qui est aussi le musée des Antiquités nationales.

jeudi 23 octobre 2008

Bleu mouton

Je vis dans une grande ville où le béton pousse aussi prestement que le bambou.
Sortir ici laisse l'impression d'être toujours à l'intérieur.
La hauteur des murs ronge le sentiment de liberté lié à l'espace.
Peu d'arbres, juste un çà et là.
Le terrain est assiégé par l'homme et son gris armé.
Mais il reste une chose qu'il ne saurait défigurer :
La beauté légère des nuages.

Des moutons plein le ciel !
Tant d'espace pour brouter le bleu du ciel,
Le bleu hématome de nos âmes évaporées ?

Mais soudain je m'aperçois que...
Où est donc le berger ?

dimanche 19 octobre 2008

Août dans le Jura

Visite de la saline d' Arc-et-Senans. Comme je ne suis pas très "musée", j'ai plutôt traîné mes guêtres dans les jolis jardins qui l'entourent. Pleins de fleurs, des potagers et même des jeux anciens, en bois pour la plupart.


Rose c'est rose et le coeur se fait moins morose. Mais le ciel lui restait obstinément gris !




Le camping se trouvait au bord de la Loue. Le soir, la rivière et le ciel offraient de splendides jeux de miroir.


Des arbres velus...


Des arbres tordus...


Tandis qu'une araignée, ayant un semblable au plafond, pense s'envoler vers d'autres dimensions dans cette étonnante soucoupe volante en toile de soie !


Retour en terrain connu. Un chemin tout tracé, des vaches bien terre à terre et ces deux rondeurs vertes qui nous rappellent que nous sommes bien au sein de la planète bleu. Notre monde se serait-il endormi ? Sa poitrine semblait immobile. La respiration est parfois à peine perceptible lorsque nous sommeillons.

Avec les nuages, on peut tout imaginer ! Moi, je vois deux Archeopteryx (un dinosaure avec des plumes) qui volent côte à côte. (photo prise par B)


Vers Maîche, le Creux de la Haute Roche est une espèce de canyon vraiment très impressionnant. Les arbres s'adaptent et commencent de boiser cette faille dans la roche. On descend donc par la sombre entrèe en bas à droite de la photo...


Et on se retrouve entre deux hauts murs de roche. C'est magnifique de voir la lumière pénétrer dans cette faille et en regardant au dessus de soi, passer du gris au vert des feuilles ! (photo prise par B)


Du belvédère, on pouvait observer la caresse de la lumière sur la cime des arbres. (photo prise par B)


Visite de la maison fleurie de M. et Mme Renaud à Sancey-le-Long. Ils travaillent la pierre et la terre pour un assortiment de fleurs à couper le souffle. Et en plus, ils sont apiculteurs. Nous sommes repartis avec du miel de pissenlit et du pain d'épices maison. Excellent !